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Format : PDF - EPUB - KPF
Aimé de son concierge, Roman d’Eugène Chavette
Résumé :
Dans ce roman court et ironique, Eugène Chavette s’attaque avec humour et mordant à l’univers parisien des petits bourgeois, des propriétaires d’immeubles et de leurs concierges, figures incontournables de la vie urbaine du XIXe siècle.
Le récit suit la trajectoire d’un locataire ordinaire, un certain M. Tournebroche, homme sans histoire, ni riche ni misérable, mais animé d’une ambition modeste : vivre en paix et être "aimé de son concierge", cet être tout-puissant dans les coulisses d’un immeuble, à la fois gardien, informateur et espion domestique.
Ce qui commence comme une simple cohabitation devient vite une quête absurde et comique de reconnaissance sociale, où Tournebroche s’épuise à plaire à son concierge : flatteries, petits cadeaux, respect rigide des règles, confidences inutiles... Mais rien n'y fait. Le concierge, figure autoritaire, froide et méfiante, résiste à ses efforts et semble même nourrir une hostilité croissante envers lui.
Ce renversement des rôles où le locataire devient le quémandeur, le quémandé, le suppliant permet à Chavette de développer une satire sociale savoureuse sur le pouvoir inversé, les rapports de classe et l’obsession bourgeoise de l’approbation. Le narrateur s’enlise dans des situations grotesques, des malentendus cocasses et des humiliations absurdes, jusqu’à perdre tout bon sens au nom de sa quête de sympathie.
Le roman culmine dans une série de rebondissements dignes du vaudeville, où tout l’immeuble devient le théâtre d’un jeu social cruel et dérisoire. Finalement, la chute est à la fois drôle et amère : malgré tous ses efforts, Tournebroche ne parviendra jamais à conquérir le cœur du concierge — et finit par déménager, non sans que le nouveau concierge, tout aussi impassible, recommence à l’ignorer.
Conclusion :
Aimé de son concierge est un bijou d’humour noir et de satire sociale, dans lequel Eugène Chavette s’amuse à souligner l’absurdité des rapports humains fondés sur le paraître, la peur du jugement et le besoin d’approbation. À travers le personnage ridicule et pathétique de Tournebroche, il brocarde une société enfermée dans ses codes, ses obsessions statutaires et ses micro-pouvoirs quotidiens. Le concierge devient ici le symbole ironique d’une autorité absurde, inflexible et inatteignable.
Sous ses dehors légers et comiques, ce roman propose en réalité une critique fine du conformisme bourgeois et de la vacuité des ambitions sociales. Eugène Chavette y confirme son talent pour l’observation des petites misères humaines, servie par une plume vive, acerbe, et terriblement actuelle. Une farce intelligente, aussi drôle que cruelle.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge
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Aimé de son concierge, Roman d’Eugène Chavette
Résumé :
Dans ce roman court et ironique, Eugène Chavette s’attaque avec humour et mordant à l’univers parisien des petits bourgeois, des propriétaires d’immeubles et de leurs concierges, figures incontournables de la vie urbaine du XIXe siècle.
Le récit suit la trajectoire d’un locataire ordinaire, un certain M. Tournebroche, homme sans histoire, ni riche ni misérable, mais animé d’une ambition modeste : vivre en paix et être "aimé de son concierge", cet être tout-puissant dans les coulisses d’un immeuble, à la fois gardien, informateur et espion domestique.
Ce qui commence comme une simple cohabitation devient vite une quête absurde et comique de reconnaissance sociale, où Tournebroche s’épuise à plaire à son concierge : flatteries, petits cadeaux, respect rigide des règles, confidences inutiles... Mais rien n'y fait. Le concierge, figure autoritaire, froide et méfiante, résiste à ses efforts et semble même nourrir une hostilité croissante envers lui.
Ce renversement des rôles où le locataire devient le quémandeur, le quémandé, le suppliant permet à Chavette de développer une satire sociale savoureuse sur le pouvoir inversé, les rapports de classe et l’obsession bourgeoise de l’approbation. Le narrateur s’enlise dans des situations grotesques, des malentendus cocasses et des humiliations absurdes, jusqu’à perdre tout bon sens au nom de sa quête de sympathie.
Le roman culmine dans une série de rebondissements dignes du vaudeville, où tout l’immeuble devient le théâtre d’un jeu social cruel et dérisoire. Finalement, la chute est à la fois drôle et amère : malgré tous ses efforts, Tournebroche ne parviendra jamais à conquérir le cœur du concierge — et finit par déménager, non sans que le nouveau concierge, tout aussi impassible, recommence à l’ignorer.
Conclusion :
Aimé de son concierge est un bijou d’humour noir et de satire sociale, dans lequel Eugène Chavette s’amuse à souligner l’absurdité des rapports humains fondés sur le paraître, la peur du jugement et le besoin d’approbation. À travers le personnage ridicule et pathétique de Tournebroche, il brocarde une société enfermée dans ses codes, ses obsessions statutaires et ses micro-pouvoirs quotidiens. Le concierge devient ici le symbole ironique d’une autorité absurde, inflexible et inatteignable.
Sous ses dehors légers et comiques, ce roman propose en réalité une critique fine du conformisme bourgeois et de la vacuité des ambitions sociales. Eugène Chavette y confirme son talent pour l’observation des petites misères humaines, servie par une plume vive, acerbe, et terriblement actuelle. Une farce intelligente, aussi drôle que cruelle.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge