Charles Deslys

Charles Collinet, connu sous le nom de plume Charles Deslys, était un écrivain, journaliste, librettiste, dramaturge et voyageur français. Né le 1er mars 1821 à Paris et décédé le 13 mars 1885 dans la même ville, Deslys a laissé une marque significative dans le monde littéraire et journalistique du XIXe siècle.

Après avoir accompli des études brillantes au lycée Charlemagne, Charles Deslys a entrepris un voyage d'études en Italie. À son retour, bien qu'il ait d'abord débuté comme acteur, il s'est rapidement orienté vers le drame et l'opéra-comique, jouant dans différentes villes, notamment à Toulouse, dans le Midi de la France.

Son entrée fortuite dans le monde littéraire s'est produite avec le succès surprenant de sa nouvelle intitulée "Les Bottes vernies de Cendrillon" en 1846, encensée par Sainte-Beuve comme un chef-d'œuvre et qui a remporté un franc succès. Par la suite, il a produit de nombreux feuilletons, largement diffusés dans la presse française où il comptait de nombreux amis.

En 1848, il s'est aventuré dans le domaine politique en co-écrivant avec Savinien Lapointe "Les Prolétariennes". Il s'est également fait remarquer avec son "Histoire de la révolution de février", publiée la même année dans le journal Le Courrier français.

En 1852, il revient à la littérature et publie de nombreuses œuvres dans diverses revues, notamment "Le Petit Moniteur" et "Veillées des chaumières". Parmi ses romans les plus notables figurent "La Mère Rainette", "Les Compagnons de Minuit", "L'Héritage de Charlemagne", "Les Récits de la Grève", "Madeleine", "Sœur Louise", "Le Capitaine Minuit", et "La Comtesse rouge", écrit en collaboration avec Georges Pellerin.

En plus de ses romans, il a également écrit plusieurs pièces de théâtre telles que "Le Casseur de pierres" et "Le Clos Pommier", ainsi que deux livrets d'opéra-comique. Il a également publié de nombreux ouvrages illustrés chez Hachette.

Pour sécuriser ses revenus, Deslys avait également un emploi de voyageur de commerce chez Christofle, vendant à la fois des couverts chez les bijoutiers et ses romans dans les journaux provinciaux.

Il a été récompensé du prix Montyon pour "Les Récits de la Grève". Après le décès de sa femme, il a créé une rente en mémoire d'elle, destinée à soutenir financièrement un écrivain nécessiteux, demandant à la Société des gens de lettres de nommer cette fondation "Rente Louise".

Malade depuis deux ans, Deslys a subi une opération douloureuse au sein peu de temps avant sa mort, survenue subitement à la suite de cette intervention. Il repose au cimetière du Père-Lachaise. Son neveu et fils adoptif, Thomy Canonville des Lys, a été son collaborateur.



 

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