René Boylesve

René Marie Auguste Tardiveau dit René Boylesve, né le 14 avril 1867 à Descartes (Indre-et-Loire) et mort le 14 janvier 1926 à Paris, est un écrivain français.
Il passe sa jeunesse dans sa ville natale, puis à Tours. Il poursuit ses études à la Sorbonne. Il publie son premier texte en 1885, sa première nouvelle en 1888 et adopte son nom de plume définitif en 1893. Son œuvre est souvent inspirée par ses souvenirs d'enfance (La Becquée) ou de voyage (Le Parfum des îles Borromées) ou des pages de l'histoire de la Touraine (Mademoiselle Cloque). En 1918, il est élu à l'Académie française (fauteuil no 23).

Biographie

René Tardiveau est le fils de Marie Sophie Boilesve, d'une vieille famille angevine installée en Touraine et de Me François Pierre Auguste Tardiveau, notaire issu d'une famille de petits cultivateurs beaucerons. Il perd sa mère en 1871 et est élevé sur le grand domaine terrien de la Barbotinière par sa grand-tante Clémence Janneau, modèle du personnage de la Tante Félicie Planté dans La Becquée, mais celle-ci meurt à son tour en 1876 et son mari se suicide. René et sa sœur Marie retournent alors habiter chez leur père, qui s'est remarié en 1874 avec une jeune femme et qui ne va pas tarder à se ruiner après un achat immobilier (maison Mouton) qui le mettra au ban de la société bourgeoise de La Haye Descartes, lui faisant perdre sa clientèle (cette histoire inspirera L'Enfant à la balustrade).
Pensionnaire chez les Frères des Écoles chrétiennes à Poitiers à la rentrée 1877, il entre au collège de la Grand'Maison en 1880, qu'il quittera en 1882 à la suite de sa fermeture consécutive aux décrets Ferry pour entrer au lycée René Descartes de Tours. Son père, ruiné, se suicide en 1883. René Tardiveau obtient son baccalauréat en 1884-1885 et s'installe à Paris, rue Monge, en novembre 1885, pour suivre des études d'histoire et de droit à la Sorbonne. Il est licencié en droit en 1889.
Il fait paraître dans le Journal d'Indre-et-Loire (30 et 31 mars 1885), à l’âge de 17 ans, sous le pseudonyme de « René U. », un court texte intitulé Quelques pages d'un vieux carnet, qu'il récrit entièrement dans Vieilleries, nouvelle publiée en 1888 dans une revue tourangelle dirigée par Auguste Chauvigné ; vers la fin de la même année, il rencontre Jane Avril. Jusqu'en 1896, il publie sous plusieurs pseudonymes dans des revues telles que La Plume ou L'Ermitage qu'il codirigera à la demande d'Henri Mazel, d'abord avec Adolphe Retté, puis avec Stuart Merrill, ensuite avec son ami Hugues Rebell. En 1893, il adopte définitivement le nom de plume de Boylesve, dérivé du nom de jeune fille de sa mère. Il habite alors rue Pasquier, près de l'église de la Madeleine. En 1896, il publie ses premiers romans : Le Médecin des Dames de Néans, subtile évocation des mœurs de province, et Les Bains de Bade. Suivront des textes comme : Mademoiselle Cloque (1899), La Becquée (1901), La Leçon d’amour dans un parc (1902), L’Enfant à la balustrade (1903), Le Meilleur ami (1909), Le bonheur à cinq sous (1917), Élise (1921), Nouvelles leçons d’amour dans un parc (1924), Souvenirs du jardin détruit (1924). La mort de son demi-frère pendant la guerre lui inspire en 1917 le touchant Tu n'es plus rien.
Il fait la connaissance d'Anatole France, à qui il voue une grande admiration, d'Henri de Régnier, qui le recevra sous la coupole, d'André Gide, de Francis Vielé-Griffin, de Jean Moréas, de Charles Guérin, de Maurice Maindron, de Jacques des Gachons, de Paul Bourget, de Paul-Jean Toulet, de Paul Valéry, de Maurice Barrès, qui le fascinera, mais dont il s'éloignera, rebuté par ses idées politiques, de Paul Souday, qui le détestera, et surtout d'Hugues Rebell qui exercera sur lui une influence majeure.
 

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