Comtesse Dash
Gabrielle Anna de Cisternes de Courtiras, connue sous le pseudonyme de Comtesse Dash, est née à Poitiers le 1er août 1804 et décédée à Paris le 9 septembre 1872. Cette romancière française, également reconnue sous le nom de plume de Jacques Reynaud, a laissé une empreinte significative dans le domaine de la littérature du XIXe siècle.
Née dans une famille de la noblesse, Gabrielle de Cisternes a été élevée dans un contexte privilégié, mais son parcours est marqué par des expériences variées et des rebondissements. Mariée au vicomte Eugène Jules de Poilloüe de Saint-Mars en 1822, elle partage une vie entre Paris et la province, avant que leur union ne prenne fin.
Après des revers financiers, Gabrielle se tourne vers l'écriture pour subvenir à ses besoins. Elle adopte le pseudonyme de Comtesse Dash, permettant ainsi de dissimuler son identité tout en se lançant dans une carrière littéraire. Elle débute en écrivant pour différents journaux tels que Le Figaro, La Sylphide et L'Événement. Son travail initial consiste en des romans-feuilletons avant de se consacrer à des ouvrages publiés en librairie. Son premier roman, "Le Jeu de la Reine", paru en 1839, reçoit des éloges de la critique littéraire.
Elle entretient également une collaboration avec Alexandre Dumas, pour qui elle rédige plusieurs mémoires romancés, notamment "Vie et Aventures de la princesse de Monaco" (1854) et "Les Mémoires d'une aveugle, Madame du Deffand" (1856), où elle est souvent mentionnée sans qu'on lui attribue la paternité des œuvres. Une hypothèse suggère qu'elle pourrait être la source d'inspiration derrière le personnage principal de "Marie Giovanni : journal de voyage d'une Parisienne", publié en 1855, mais des recherches ultérieures ont remis en question cette affirmation.
La Comtesse Dash décède le 9 septembre 1872 à son domicile à Paris, au 8 rue Nollet, et est inhumée au cimetière de Montmartre (23e division) deux jours plus tard. En 1873, ses amis lui dédient un monument conçu par l'architecte Maurice du Seigneur, avec un médaillon en marbre blanc d'Anatole Marquet de Vasselot, pour honorer sa mémoire. Son travail littéraire, bien qu'ayant suscité des débats sur son implication exacte dans certaines œuvres, a laissé une marque dans la littérature du XIXe siècle.
- Le beau voleur, un Roman de Comtesse Dash2.00 €