Léon Tolstoï
Léon Tolstoï, nom francisé de Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe : Лев Никола́евич Толсто́йa, [lʲef nʲɪkɐˈla(j)ɪvʲɪtɕ tɐlˈstoj] Écouter), né le 28 août 1828 (9 septembre 1828 dans le calendrier grégorien) à Iasnaïa Poliana, et mort le 7 novembre 1910 (20 novembre 1910 dans le calendrier grégorien) à Astapovo, est un écrivain russe. Il est célèbre pour ses romans et ses nouvelles qui dépeignent la vie du peuple russe à l'époque des tsars, mais aussi pour ses essais, dans lesquels il condamne les pouvoirs civils et ecclésiastiques. Il est excommunié par l'Église orthodoxe russe ; après sa mort, ses manuscrits sont détruits par la censure tsariste. Il veut et entend mettre en lumière dans ses œuvres les grands enjeux de la Civilisation. Il laisse également des contes et des pièces de théâtre.
Biographie
Enfance et jeunesse
Tolstoï à 20 ans (1848)
Né le 28 août 1828 du calendrier julien (9 septembre 1828 du calendrier grégorien) à Iasnaïa Poliana, Léon Tolstoï est le fils du comte Nicolas Ilitch Tolstoï, un jeune homme désargenté, ancien combattant de la campagne de Russie et de la comtesse Marie Nikolaïevna Volkonskaïa, elle-même fille du feld-maréchal Nicolas Volkonsky. La comtesse était âgée de trente-deux ans à la date de son mariage, ce qui était tardif à l'époque. De cette union naquirent quatre fils, Serge, Nicolas, Dimitri, Léon et une fille, Marie1. Peu de temps après la naissance de Marie, en août 18302, alors que Léon n'avait que dix-huit mois, la comtesse mourut d'une fièvre puerpérale.
Sa famille appartenait à la grande aristocratie russe, comptant de nombreux personnages importants, en politique autant qu'en littérature, en Russie moderne et bien avant, réclamant parmi ses aïeux, par exemple, Mamaï Khan (1335-1380), le puissant commandant mongol qui guida, pendant plusieurs années, la Horde d'or dans des expéditions dévastatrices touchant la Russie et l'Ukraine actuelles.
Jusqu'à huit ans et demi, Léon ne connut que la campagne à Iasnaïa Poliana, la famille et les petits paysans. Il apprend l'arithmétique, ainsi que, partiellement, le français, l'allemand et le russe. Puis la ville attire la fratrie, pour qu'elle y reçoive une éducation de qualité. À cette époque, Léon fut surnommé « Liova riova », ce qui signifie Léon le pleurnicheur, du fait de sa grande sensibilité, notamment lors de son départ de Iasnaïa Poliana avec sa famille pour Moscou. Pourtant, avant même d'avoir pu s'habituer à cette nouvelle vie, la famille doit affronter un nouveau malheur : le 21 juin 1837, le père meurt soudainement en pleine rue. L'année suivante, leur grand-mère connaît le même destin. Consécutivement au décès d'Alexandra Ilinitchna Osten-Sacken, une tante qui fut nommée tutrice, sa sœur Pélagie Ilinitchna Youchkov la remplaça dans ce rôle. Cette dernière habitant Kazan, au bord de la Volga, la famille Tolstoï s'y installa.
En 1844, Léon, âgé de seize ans, s'inscrit à la faculté des langues orientales dépendant de l'université de Kazan en pensant devenir diplomate. Il demeure avec ses frères à la maison Kisseliov de l'actuelle rue Tolstoï. Très vite, les études l'ennuient, et après avoir ajourné ses examens, il se tourne vers la faculté de droit, où il n'obtient guère de succès. Il constata très tôt que l'enseignement reçu ne l'intéressait pas, seules ses lectures personnelles, nombreuses et variées (histoire, traités philosophiques), éveillaient en lui une ambition insatisfaite.
Il tint rapidement un journal personnel, ainsi qu'un recueil de règles de conduite qu'il nourrissait quotidiennement, et auquel il faisait référence tout aussi fréquemment. Ses sentiments et ses frustrations l'emportèrent dans ce désir de perfection plus que de droiture. Sa beauté même venait à le chagriner, alors qu'il se désolait d'un physique ingrat. Il écrivit à ce propos :
« Je suis laid, gauche, malpropre et sans vernis mondain. Je suis irritable, désagréable pour les autres, prétentieux, intolérant et timide comme un enfant. Je suis ignorant. Ce que je sais, je l'ai appris par-ci, par-là, sans suite et encore si peu ! […] Mais il y a une chose que j'aime plus que le bien : c'est la gloire. Je suis si ambitieux que s'il me fallait choisir entre la gloire et la vertu, je crois bien que je choisirais la première. »…
Biographie
Enfance et jeunesse
Tolstoï à 20 ans (1848)
Né le 28 août 1828 du calendrier julien (9 septembre 1828 du calendrier grégorien) à Iasnaïa Poliana, Léon Tolstoï est le fils du comte Nicolas Ilitch Tolstoï, un jeune homme désargenté, ancien combattant de la campagne de Russie et de la comtesse Marie Nikolaïevna Volkonskaïa, elle-même fille du feld-maréchal Nicolas Volkonsky. La comtesse était âgée de trente-deux ans à la date de son mariage, ce qui était tardif à l'époque. De cette union naquirent quatre fils, Serge, Nicolas, Dimitri, Léon et une fille, Marie1. Peu de temps après la naissance de Marie, en août 18302, alors que Léon n'avait que dix-huit mois, la comtesse mourut d'une fièvre puerpérale.
Sa famille appartenait à la grande aristocratie russe, comptant de nombreux personnages importants, en politique autant qu'en littérature, en Russie moderne et bien avant, réclamant parmi ses aïeux, par exemple, Mamaï Khan (1335-1380), le puissant commandant mongol qui guida, pendant plusieurs années, la Horde d'or dans des expéditions dévastatrices touchant la Russie et l'Ukraine actuelles.
Jusqu'à huit ans et demi, Léon ne connut que la campagne à Iasnaïa Poliana, la famille et les petits paysans. Il apprend l'arithmétique, ainsi que, partiellement, le français, l'allemand et le russe. Puis la ville attire la fratrie, pour qu'elle y reçoive une éducation de qualité. À cette époque, Léon fut surnommé « Liova riova », ce qui signifie Léon le pleurnicheur, du fait de sa grande sensibilité, notamment lors de son départ de Iasnaïa Poliana avec sa famille pour Moscou. Pourtant, avant même d'avoir pu s'habituer à cette nouvelle vie, la famille doit affronter un nouveau malheur : le 21 juin 1837, le père meurt soudainement en pleine rue. L'année suivante, leur grand-mère connaît le même destin. Consécutivement au décès d'Alexandra Ilinitchna Osten-Sacken, une tante qui fut nommée tutrice, sa sœur Pélagie Ilinitchna Youchkov la remplaça dans ce rôle. Cette dernière habitant Kazan, au bord de la Volga, la famille Tolstoï s'y installa.
En 1844, Léon, âgé de seize ans, s'inscrit à la faculté des langues orientales dépendant de l'université de Kazan en pensant devenir diplomate. Il demeure avec ses frères à la maison Kisseliov de l'actuelle rue Tolstoï. Très vite, les études l'ennuient, et après avoir ajourné ses examens, il se tourne vers la faculté de droit, où il n'obtient guère de succès. Il constata très tôt que l'enseignement reçu ne l'intéressait pas, seules ses lectures personnelles, nombreuses et variées (histoire, traités philosophiques), éveillaient en lui une ambition insatisfaite.
Il tint rapidement un journal personnel, ainsi qu'un recueil de règles de conduite qu'il nourrissait quotidiennement, et auquel il faisait référence tout aussi fréquemment. Ses sentiments et ses frustrations l'emportèrent dans ce désir de perfection plus que de droiture. Sa beauté même venait à le chagriner, alors qu'il se désolait d'un physique ingrat. Il écrivit à ce propos :
« Je suis laid, gauche, malpropre et sans vernis mondain. Je suis irritable, désagréable pour les autres, prétentieux, intolérant et timide comme un enfant. Je suis ignorant. Ce que je sais, je l'ai appris par-ci, par-là, sans suite et encore si peu ! […] Mais il y a une chose que j'aime plus que le bien : c'est la gloire. Je suis si ambitieux que s'il me fallait choisir entre la gloire et la vertu, je crois bien que je choisirais la première. »…
- Ce Pack se Compose de 8 E-books de Léon Tolstoï12.00 €