Alexandre Weill
Alexandre Weill, connu également sous le nom d'Abraham Weil, est né le 10 mai 1811 à Schirrhoffen, un village situé dans le nord de l'Alsace. Issu d'une famille juive, son père était marchand de bestiaux. Initialement destiné à devenir rabbin, Weill entreprend des études à Metz, puis se rend à Francfort en 1826 où il se familiarise avec la philosophie. Vers 1830, il abandonne la religion ainsi que ses aspirations rabbiniques et se tourne vers le journalisme et la rédaction d'articles. À cette époque, il développe des idées politiques progressistes, influencées par le mouvement de la Jeune-Allemagne.
Invité par Gérard de Nerval à s'installer à Paris, Weill s'intègre au milieu journalistique et littéraire de la capitale française dès 1837. Il se lie d'amitié avec des auteurs romantiques tels qu'Henri Heine et collabore à différents journaux, notamment ceux de Louis Blanc, Pierre Leroux, George Sand et Victor Considerant. En 1847, il épouse Agathina Marx (née Guiguitte Marix), une modiste de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
En 1848, en tant que socialiste fouriériste, Weill se présente aux élections à l'Assemblée constituante, mais il n'est pas élu. Déçu par la Seconde République, il modifie ses orientations politiques, se tournant vers la droite légitimiste catholique et contribuant à l'organe de ce courant, La Gazette de France.
Après le Second Empire, auquel il refuse de se rallier, Alexandre Weill renoue avec le judaïsme, adoptant une approche personnelle de la théologie juive qu'il explore dans plusieurs essais relativement confidentiels.
La disparition d'Agathina en 1878 affecte profondément Alexandre Weill. Par la suite, il vit reclus dans sa résidence située au 11 rue du Faubourg Saint-Honoré, où il décède en 1899 à l'âge de 87 ans. Sa vie a été marquée par une évolution politique et religieuse notable, passant du socialisme à la droite catholique légitimiste, tout en retrouvant ses racines juives à la fin de sa vie.
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