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Format : PDF – EPUB - KPF
Aux abois - Journal d’un meurtrier, Roman de Tristan Bernard
Résumé
Tristan Bernard livre avec Aux abois un roman noir, concis et saisissant, sous la forme d’un journal intime. Le narrateur, Octave Garnier, est un homme ordinaire, déchu, solitaire et amer, qui bascule progressivement vers le crime. Ce journal qu’il tient dans sa cellule avant d’être exécuté est une longue confession, un retour lucide et désabusé sur les circonstances qui l’ont conduit à tuer.
L’histoire commence dans un climat de détresse morale. Octave, ancien employé de banque, a tout perdu : son emploi, sa réputation, sa dignité. Il erre sans but, dévoré par l’humiliation, la faim et l’orgueil blessé. Son récit, écrit dans un style dépouillé et direct, expose sans fard la lente descente vers le désespoir. Le monde lui apparaît injuste, les hommes cruels ou indifférents. Il se sent étranger à tout, même à lui-même.
Le point de bascule survient lorsqu’il croise une connaissance du passé, M. Pélissier, riche bourgeois, chez qui il cherche un emploi ou une aide. L'entrevue tourne mal, nourrissant encore davantage son ressentiment. Octave décide alors de cambrioler son ancien collègue, mais l’opération dégénère : il tue. Ce meurtre, qu’il ne préméditait pas totalement, le plonge dans une lucidité glaciale : il sait qu’il n’a plus de retour possible.
Arrêté, jugé et condamné à mort, Octave n’éprouve ni remords ni exaltation. Son journal n’est pas une demande de pardon, mais un constat. Il observe, avec un détachement amer, les rouages de la justice, la médiocrité de ceux qui le jugent, la mécanique sociale qui l’a broyé. Ce n’est pas un monstre qui parle, mais un homme en ruine, un homme « aux abois », qui a commis l’irréparable dans un moment d’absolue solitude.
Conclusion :
Avec Aux abois, Tristan Bernard livre un texte poignant, dérangeant, où le style dépouillé renforce l’intensité tragique du propos. Loin des effets mélodramatiques, ce roman introspectif donne la parole à un criminel pour mieux sonder les frontières entre responsabilité individuelle et déterminisme social.
Octave Garnier n’est ni héros ni victime : il est un homme rendu inapte à la vie par la brutalité d’un monde où il n’a plus sa place. À travers lui, Tristan Bernard propose une réflexion sur la solitude, la misère morale, et le poids du destin, tout en interrogeant la légitimité de la peine de mort. Aux abois est ainsi un cri silencieux, un dernier sursaut de lucidité, qui laisse le lecteur troublé et pensif bien après la dernière page.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge
Format : PDF – EPUB - KPF
Aux abois - Journal d’un meurtrier, Roman de Tristan Bernard
Résumé
Tristan Bernard livre avec Aux abois un roman noir, concis et saisissant, sous la forme d’un journal intime. Le narrateur, Octave Garnier, est un homme ordinaire, déchu, solitaire et amer, qui bascule progressivement vers le crime. Ce journal qu’il tient dans sa cellule avant d’être exécuté est une longue confession, un retour lucide et désabusé sur les circonstances qui l’ont conduit à tuer.
L’histoire commence dans un climat de détresse morale. Octave, ancien employé de banque, a tout perdu : son emploi, sa réputation, sa dignité. Il erre sans but, dévoré par l’humiliation, la faim et l’orgueil blessé. Son récit, écrit dans un style dépouillé et direct, expose sans fard la lente descente vers le désespoir. Le monde lui apparaît injuste, les hommes cruels ou indifférents. Il se sent étranger à tout, même à lui-même.
Le point de bascule survient lorsqu’il croise une connaissance du passé, M. Pélissier, riche bourgeois, chez qui il cherche un emploi ou une aide. L'entrevue tourne mal, nourrissant encore davantage son ressentiment. Octave décide alors de cambrioler son ancien collègue, mais l’opération dégénère : il tue. Ce meurtre, qu’il ne préméditait pas totalement, le plonge dans une lucidité glaciale : il sait qu’il n’a plus de retour possible.
Arrêté, jugé et condamné à mort, Octave n’éprouve ni remords ni exaltation. Son journal n’est pas une demande de pardon, mais un constat. Il observe, avec un détachement amer, les rouages de la justice, la médiocrité de ceux qui le jugent, la mécanique sociale qui l’a broyé. Ce n’est pas un monstre qui parle, mais un homme en ruine, un homme « aux abois », qui a commis l’irréparable dans un moment d’absolue solitude.
Conclusion :
Avec Aux abois, Tristan Bernard livre un texte poignant, dérangeant, où le style dépouillé renforce l’intensité tragique du propos. Loin des effets mélodramatiques, ce roman introspectif donne la parole à un criminel pour mieux sonder les frontières entre responsabilité individuelle et déterminisme social.
Octave Garnier n’est ni héros ni victime : il est un homme rendu inapte à la vie par la brutalité d’un monde où il n’a plus sa place. À travers lui, Tristan Bernard propose une réflexion sur la solitude, la misère morale, et le poids du destin, tout en interrogeant la légitimité de la peine de mort. Aux abois est ainsi un cri silencieux, un dernier sursaut de lucidité, qui laisse le lecteur troublé et pensif bien après la dernière page.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge