Colette. Claudine s’en va (Le journal d’Annie)

2.00 €

Ajouter au panier

Bonjour,

Format : PDF – EPUB – KPF


Claudine s’en va (Le journal d’Annie), Roman de Colette

Résumé : 

Publié en 1903, Claudine s’en va clôt la série des Claudine, mais adopte une forme et un point de vue très différents. Ce n’est plus Claudine qui raconte sa propre histoire, mais Annie, une jeune femme sensible et discrète, qui devient le témoin — et partiellement l’actrice — du dernier chapitre de la trajectoire de Claudine. Le roman prend la forme d’un journal intime, celui d’Annie, mariée à un homme qu’elle aime avec loyauté mais sans passion, et dont la vie bascule à l’arrivée de Claudine.

Dans ce récit, Claudine apparaît en retrait, plus mûre, plus mélancolique, marquée par les épreuves affectives traversées dans les volumes précédents. Séparée de Renaud, elle semble plus calme, presque résignée. Elle entre dans la vie d’Annie comme une présence à la fois fascinante et perturbatrice. Claudine, libre, ironique, spirituelle, incarne tout ce qu’Annie admire et envie secrètement : l’audace, la sensualité, l’indépendance.

Progressivement, une intimité se noue entre les deux femmes, teintée de trouble, de tendresse et d’une tension érotique latente. Annie commence à s’interroger sur son propre mariage, sur ses désirs tus, sur ce que serait une vie plus libre, moins contenue. Pourtant, Claudine, qui autrefois dominait son monde, semble ici s’effacer volontairement, comme pour laisser la place à une autre parole féminine. Elle finit par « s’en aller », quittant le couple, mais laissant derrière elle une empreinte profonde dans la conscience d’Annie.


 Conclusion :

Avec Claudine s’en va, Colette referme la série en transmettant la parole à une autre femme, bouleversant ainsi la dynamique narrative des trois premiers volumes. Claudine, jadis solaire et provocante, devient ici une figure de passage, presque mythique, qui agit comme un révélateur dans la vie d’Annie. Ce dernier roman est à la fois un éloge discret de l’influence féminine et un chant mélancolique sur le désenchantement amoureux.

En adoptant le point de vue d’Annie, Colette donne à entendre une autre forme de voix féminine : plus intériorisée, plus silencieuse, mais tout aussi lucide. C’est un roman de transmission, d’introspection et d’émancipation par le regard de l’autre, qui clôt la série sur une note douce-amère, délicate et poétique.

Claudine s’en va n’est pas une fin triomphante, mais une conclusion subtile et pudique, où la liberté se dit autrement — dans les silences, les regrets, et les gestes retenus. Colette y prouve encore une fois sa maîtrise des nuances psychologiques et sa capacité à rendre la complexité des émotions féminines avec une vérité rare et intemporelle.

Le plaisir de lire avec La Petite Librairie

Serge

 

Le produit a bien été ajouté à votre panier !

En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer une navigation optimale et nous permettre de réaliser des statistiques de visites.OK