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Format : PDF – EPUB - KPF
Le Traité du Narcisse, Essais d’André Gide
Résumé :
Publié en 1891 (dans La Revue blanche, puis en recueil en 1893), Le Traité du Narcisse est un texte fondateur dans l’œuvre d’André Gide, à la croisée de la prose poétique, de la réflexion esthétique et de l’essai symboliste. Cet opuscule bref et dense se présente comme une méditation sur le mythe de Narcisse, revisité à la lumière des préoccupations philosophiques et littéraires de la fin du XIXe siècle.
Gide y explore le thème du reflet et de l’identité, non dans une perspective de vanité ou d’égotisme, mais comme une quête métaphysique. Narcisse, figure mythologique qui se perd dans la contemplation de sa propre image, devient ici l’emblème de l’artiste en recherche de lui-même dans les formes du monde, dans le miroir de la beauté. Le texte fait ainsi l’éloge d’une esthétique intérieure : la beauté extérieure, perçue dans la nature ou dans l’art, n’est que le reflet d’une harmonie spirituelle plus profonde.
Le sous-titre, Théorie du symbole, indique l’ambition philosophique de Gide : il ne s’agit pas simplement de réécrire un mythe, mais d’en proposer une lecture nouvelle. Pour lui, le symbole n’est pas une allégorie figée, mais un mouvement vivant de l’esprit, une révélation partielle et dynamique de l’invisible à travers le visible. Le monde matériel devient ainsi le lieu d’un dévoilement de l’âme. Cette conception est profondément influencée par le symbolisme littéraire alors en plein essor, mais aussi par des lectures philosophiques (Platon, Plotin) et une sensibilité mystique.
Le style du Traité est lyrique, délicat, presque vaporeux. Gide y expérimente un ton qui annonce déjà ses futurs textes, faits d’équilibre entre introspection, rigueur morale et élégance classique. Le texte est aussi traversé par une tension entre ascèse et sensualité, entre dépouillement intérieur et émerveillement esthétique.
Conclusion :
Le Traité du Narcisse marque une étape décisive dans la pensée d’André Gide : il y jette les bases de sa réflexion sur l’individu, le désir, et la beauté comme révélation spirituelle. À travers cette « théorie du symbole », il ouvre la voie à une littérature de l’essentiel, où chaque image, chaque reflet, devient un moyen de connaissance intérieure. Ce court essai, à la fois poétique et philosophique, reste un texte clé pour comprendre la genèse de l’œuvre gidienne, sa posture d’artiste-moraliste, et sa profonde fidélité à la beauté comme quête de soi.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge
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Le Traité du Narcisse, Essais d’André Gide
Résumé :
Publié en 1891 (dans La Revue blanche, puis en recueil en 1893), Le Traité du Narcisse est un texte fondateur dans l’œuvre d’André Gide, à la croisée de la prose poétique, de la réflexion esthétique et de l’essai symboliste. Cet opuscule bref et dense se présente comme une méditation sur le mythe de Narcisse, revisité à la lumière des préoccupations philosophiques et littéraires de la fin du XIXe siècle.
Gide y explore le thème du reflet et de l’identité, non dans une perspective de vanité ou d’égotisme, mais comme une quête métaphysique. Narcisse, figure mythologique qui se perd dans la contemplation de sa propre image, devient ici l’emblème de l’artiste en recherche de lui-même dans les formes du monde, dans le miroir de la beauté. Le texte fait ainsi l’éloge d’une esthétique intérieure : la beauté extérieure, perçue dans la nature ou dans l’art, n’est que le reflet d’une harmonie spirituelle plus profonde.
Le sous-titre, Théorie du symbole, indique l’ambition philosophique de Gide : il ne s’agit pas simplement de réécrire un mythe, mais d’en proposer une lecture nouvelle. Pour lui, le symbole n’est pas une allégorie figée, mais un mouvement vivant de l’esprit, une révélation partielle et dynamique de l’invisible à travers le visible. Le monde matériel devient ainsi le lieu d’un dévoilement de l’âme. Cette conception est profondément influencée par le symbolisme littéraire alors en plein essor, mais aussi par des lectures philosophiques (Platon, Plotin) et une sensibilité mystique.
Le style du Traité est lyrique, délicat, presque vaporeux. Gide y expérimente un ton qui annonce déjà ses futurs textes, faits d’équilibre entre introspection, rigueur morale et élégance classique. Le texte est aussi traversé par une tension entre ascèse et sensualité, entre dépouillement intérieur et émerveillement esthétique.
Conclusion :
Le Traité du Narcisse marque une étape décisive dans la pensée d’André Gide : il y jette les bases de sa réflexion sur l’individu, le désir, et la beauté comme révélation spirituelle. À travers cette « théorie du symbole », il ouvre la voie à une littérature de l’essentiel, où chaque image, chaque reflet, devient un moyen de connaissance intérieure. Ce court essai, à la fois poétique et philosophique, reste un texte clé pour comprendre la genèse de l’œuvre gidienne, sa posture d’artiste-moraliste, et sa profonde fidélité à la beauté comme quête de soi.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Serge