Charles Dickens. Le magasin d’antiquités - tome II

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Le magasin d’antiquités - tome II, roman de Charles Dickens


Le Magasin d’antiquités – Tome II (The Old Curiosity Shop) poursuit et conclut le périple tragique de Nell Trent et de son grand-père, amorcé dans le premier tome de ce roman poignant de Charles Dickens. Après les nombreux malheurs et épreuves endurés par Nell dans le Tome I, Dickens achève ici l’histoire de manière à la fois dramatique et profondément émouvante, exposant les ravages de la pauvreté et de la cupidité ainsi que la beauté de la pureté et de l’innocence face à l’adversité.


 Résumé :


Le Tome II s’ouvre alors que Nell et son grand-père poursuivent leur exil, errant à travers l’Angleterre rurale, souvent affamés et fatigués, toujours à la recherche d’un abri et d’une paix intérieure que leur mode de vie de fugitifs leur refuse. À mesure qu’ils continuent leur route, Nell devient de plus en plus affaiblie par le froid, la malnutrition et l’épuisement, mais elle reste animée par un profond désir de protéger son grand-père, sur qui elle veille constamment malgré son propre déclin physique et moral.

Durant leur voyage, ils trouvent refuge temporairement dans un petit village où Nell développe un attachement pour un cimetière paisible, sentant en elle-même une lassitude grandissante face aux épreuves du monde. Elle est prise en charge par des villageois bienveillants, qui l'aident comme ils peuvent et lui apportent du réconfort, mais elle est déjà trop faible pour que ces moments de tranquillité puissent inverser son état de santé.

Pendant ce temps, à Londres, le jeune Kit Nubbles, toujours fidèle à Nell, se retrouve injustement accusé de vol par le maléfique Daniel Quilp, qui cherche à punir ceux qui ont aidé Nell et son grand-père à échapper à sa tyrannie. Cependant, la situation se retourne contre Quilp, car les alliés de Kit parviennent à prouver son innocence, et Quilp est finalement poursuivi par la justice pour ses nombreuses malversations. Pris de panique, Quilp tente de fuir, mais trouve la mort en se noyant dans la Tamise, une fin sinistre qui symbolise la justice divine contre sa cruauté sans bornes. Ce dénouement met fin à la menace qu’il représentait pour Nell et son grand-père.

De leur côté, Nell et son grand-père finissent par s’installer dans un village reculé, où ils espèrent enfin trouver la paix. Mais la santé de Nell s’aggrave irrémédiablement. Elle meurt, épuisée par les épreuves, mais sereine, entourée de villageois qui la pleurent comme une amie. La perte de Nell plonge son grand-père dans une profonde dépression. Incapable d’accepter sa mort, il erre, désorienté, jusqu’à ce qu’il succombe lui-même à la douleur et à la tristesse, rejoignant ainsi sa petite-fille dans la mort.

Kit et d’autres amis de Nell, lorsqu’ils apprennent la nouvelle, sont bouleversés et se rendent au village pour honorer sa mémoire. Nell est enterrée dans le cimetière qu’elle aimait, et les personnages qui l’ont connue se souviennent d’elle comme d’une âme pure, incarnant une innocence que rien n’a pu ternir malgré la cruauté du monde.

 Conclusion


Le Magasin d’antiquités – Tome II achève de façon tragique l’histoire de Nell Trent, en offrant une critique poignante de la société victorienne et de ses injustices, tout en célébrant la pureté et la bonté de ceux qui, comme Nell, font preuve d’altruisme et de générosité envers autrui. Dickens, dans ce deuxième tome, montre combien la pauvreté et la cupidité peuvent détruire des vies innocentes. Le destin de Nell et de son grand-père est représentatif des souffrances des plus vulnérables, victimes d’une société souvent indifférente aux malheurs des faibles.

La fin du roman, bien que profondément triste, est aussi marquée par une certaine sérénité : la paix que Nell trouve dans la mort contraste avec le sort de Quilp, qui meurt dans la terreur et la disgrâce. Par cette opposition, Dickens laisse entrevoir que la pureté et la bonté ne sont jamais totalement vaincues, même si elles sont souvent opprimées. La mort de Nell, bien que tragique, est dépeinte comme une libération, et son souvenir reste dans le cœur des gens qu’elle a touchés, un rappel de la compassion et de la tendresse qui devraient gouverner les relations humaines.

Ainsi, Le Magasin d’antiquités reste un chef-d’œuvre de la littérature victorienne, non seulement pour la profondeur de ses personnages, mais aussi pour la critique sociale acérée que Dickens y incorpore. Par le destin de Nell, il incite le lecteur à réfléchir aux valeurs humaines fondamentales et à l’importance de la compassion envers les autres. Nell devient une figure emblématique de la pureté et du sacrifice, et son histoire laisse un impact durable, tant dans le monde du roman que dans l’esprit du lecteur.

Le plaisir de lire avec La Petite Librairie


Serge

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